△ SYNOPSIS

Citation :: La force, ce n’est pas avoir une grande gueule. Etre fort, c’est savoir montrer ses faiblesses. Etre fort, c’est savoir se sacrifier pour le bonheur de ceux qu’on aime au détriment du sien. Etre fort, c’est se battre quoi qu’il arrive. Etre fort, c’est rester soi-même et faire ce dont on rêve, sans se laisser influencer par les critiques des autres. Etre fort, c’est se relever après chaque chute avec encore plus l’envie de faire ce que l’on veut de sa vie, de soi-même. Etre fort, c’est savoir accepter ses défaites et s’en servir pour l’avenir et gagner les prochaines batailles qui sont semées sur tout le long chemin qu’est la vie, pour au final gagner la guerre.

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Tout s'était passé tellement vite. Trop vite. Alors que chacun vaquait à ses occupations, l'impossible arriva : la fin du monde. Des catastrophes naturelles sortaient de nul part, des volcans faisant éruption alors que ces derniers étaient éteints depuis de milliers d'années, des tremblements de terre, des séismes, des tsunamis. La Terre entière fut touchée, personne ne fut épargnée. En une minute, soixante secondes, il n'y avait plus rien. Tout ce qu'on connaissait du monde avait disparu, laissant derrière cette catastrophe planétaire des cendres, des ruines, des morts. Beaucoup de morts. J'ouvris les yeux, regardant le paysage autour de moi. Bouleversant, c'était le mot exact. Une larme s'échappa de mon œil gauche devant l'horreur que je pouvais observer. Je me relevais tant bien que mal, ma jambe étant ensanglantée, surement cassée. Je m'accrochais à un bout de bois, ne voyant devant moi que les décombres de ce qui avait été mon quartier. Je criais à présent. Je criais le nom de mes proches, encore et encore, risquant de perdre ma voix. Peu importait à présent. Personne ne me répondait. J'étais seule. Avec difficulté, j'avançais, gémissant à chaque pas, et criant à plein poumon. L'apocalypse. C'était donc ça. J'aurais préféré être morte avec ceux que j'aime, plutôt que vivant et seule, à voir ce désastre. Je toussais, crachant du sang. J'essuyais le contour de ma bouche à l'aide de ma manche, marchant aussi vite que je le pouvais. Je tournais la tête vers la droite, restant totalement immobile. Ma sœur. Ma petite sœur, devant moi, au sol, entourée d'une flaque de sang, le visage sale et défiguré, des planches de bois sur son petit corps autrefois si frêle. Je courais à elle, me jetant sur son cadavre. Je sanglotais à présent, la serrant dans mes bras comme je le faisais avant. Avant le désastre. Avant la fin. Je ne m'en rendis pas tout de suite compte, mais quelqu'un s'approcha de moi. Je sentis sa main toucher mon épaule. Je sursautais, lâchant le corps de ma sœur. Levant les yeux vers cet inconnu, qui ne l'était pas temps en fin compte, je frémissais de peur, de tristesse, de douleur, de colère. Le jeune homme me prit dans ses bras. Kriss. Mon voisin âgée d'à peine un an de plus que moi. Je ne lui avais jamais adressé la parole auparavant, n'aimant pas son air hautain. Je pleurais toutes les larmes de mon corps, la tête sur son torse, ses bras me protégeant de tout danger possible. Il prit mon menton, séchant mes larmes à l'aide de ses pouces. "Il faut qu'on parte d'ici June." Lança t-il en regardant les ruines autour de lui. Je ne répondis pas, me contentant simplement de me lever. Il eut le réflexe de me prendre dans ses bras, car je n'avais plus la force de marcher, j'en avais à peine pour vivre. Je posais ma tête sur son épaule, fermant doucement mes paupières, jusqu'à ce que la seule chose que je puisse voir fut le noir complet. J'avais la chance d'être en vie, je devais me battre, me battre pour ma famille, mes amis. Me battre pour vivre.